Suspendre le temps…dans une bulle de confiance et de bien-être

La Socio-esthétique est une symphonie sensorielle et émotionnelle qui se partage.

L’estime de soi

Parce que l’estime de soi est souvent malmenée par la maladie et ses traitements, par le handicap (physique, psychique, mental et sensoriel), la vieillesse, les addictions, le stress ou la rupture sociale, la Psycho-socio-esthétique est un précieux soutien pour ces personnes en souffrance.

Soin de support en maladie chronique, où l’écoute active non médicalisée, et « prendre soin » sont l’essence même de l’accompagnement, la psycho-socio-esthétique permet ainsi d’apporter, en concert avec l’équipe pluridisciplinaire, un savoir-faire spécifique en complément aux soins traditionnels.

Ces techniques esthétiques psychosensorielles et psychocorporelles, dans une approche thérapeutique globale, vont permettre de réconcilier le corps et l’esprit, afin qu’ils retrouvent un certain équilibre. Vivre ce moment différent, hors du temps, mène ainsi à restaurer une image de soi positive, et à :

« Suspendre le temps, dans une bulle de confiance et de bien-être  » .

La Socio-esthétique est une symphonie sensorielle et émotionnelle qui se partage.

L’aide aux aidants tient également un rôle majeur dans la nature de ce métier holistique.

La Socio-esthétique est une symphonie sensorielle et émotionnelle qui se partage.

La Psycho-socio-esthétique est une spécialisation qualifiante permettant à toute esthéticienne titulaire d’un diplôme d’Etat d’ « esthétique-cosmétique » d’intervenir auprès d’une population fragilisée par une atteinte de son intégrité physique (maladie, accident, intervention chirurgicale, vieillesse), psychique (maladie mentale, alcoolisme, toxicomanie) en  détresse sociale (chômage, détention), ou les situations de handicap.

Je me sers donc des techniques d’esthétique comme d’un outil de base que j’adapte aux différentes personnes, aux différentes difficultés ou pathologies et aux différentes installations techniques que je suis amenée à rencontrer selon les conditions d’exercice.

En effet, travailler dans différents établissements sanitaires ou sociaux nécessite l’acquisition de nouvelles connaissances et de nouveaux réflexes. Faute d’un apprentissage pointu, le risque d’erreurs semble évident et néfaste tant pour l’esthéticienne que pour les publics concernés.

L’OMS définit la santé comme un état de bien-être physique, psychique et social. Que cet équilibre soit rompu, et c’est l’image de soi qui est atteinte.

Les soins psycho-socio-esthétiques permettent à la personne en difficulté de se réconcilier avec elle-même par un travail sur son corps et son image, rétablissant ainsi l’estime de soi.

«Nul ne peut contester l’interaction somato-psychique, pas plus que ce besoin esthétique profond qui rassure et fortifie l’individu en le mettant au mieux de sa condition».

Certification :

Le métier de Psycho-socio-esthétique est encore méconnu car relativement récent, croit-on ? Il est pourtant né en 1960 en Angleterre, dans les services d’oncologie et de psychiatrie. Jenny Lascare fonde l’AEVH, Association des Esthéticiennes à Vocation Hospitalière, en 1973, instaurant le premier centre de beauté au CHS de Bron, à Lyon.

Elle créé la première école d’esthétique à option humanitaire et sociale en 1976, au centre hospitalier de Tours : le CODES.

C’est seulement depuis 2003 que la Psycho-socio-esthétique fait partie des soins de support via la mesure 42 du plan cancer.

Présenté par le secrétariat d’Etat à la Santé et à la Sécurité Sociale, le titre de psycho-socio-esthéticienne sanctionnant cette formation est désormais homologué « Certification de niveau IV » par décision de l’Etat. C’est un titre inscrit au R.N.C.P. et référencé sous le code Rome « NSF 330 t ».

Ainsi qualifiée, l’esthéticienne devient psycho-socio-esthéticienne. Les préfixes font bien toute la différence et prennent alors tout leurs sens.

Savoir-être et savoir-faire :

D’après le site officiel des certifications professionnelles, « Après l’obtention de la certification, les Psycho-socio-esthéticien(ne)s sont capables de :


     1. Travailler en équipes pluridisciplinaires

     2. Définir les besoins de soins socio-esthétiques

     3. Prodiguer des soins socio-esthétiques adaptés aux personnes fragilisées

     4. Animer des ateliers collectifs et participatifs

     5. Conseiller

     6. Transmettre

     7. Evaluer


J’ai donc acquis un savoir-faire et un savoir-être au cours de ma formation, que je devrai appliquer tout au long de ma carrière. »

Mais quelle est la différence entre le savoir-faire et le savoir-être ?

Le savoir-faire est la connaissance des moyens qui permettent l’accomplissement d’une tâche. C’est la compétence acquise par l’expérience dans les problèmes pratiques, dans l’exercice d’un métier. En résumé

Le savoir-faire:

Le savoir-être:

Le savoir-être, quant à lui, est un ensemble de qualités professionnelles qui reflètent la manière dont vous vous comportez dans un environnement professionnel. C’est l’attitude relationnelle.n résumé :

Le savoir-être:

L’humanitude:

*Née dans les années 1980, au sens philosophique du terme, avec le généticien humaniste Albert Jacquard, puis repris, dans une approche clinique  par deux psycho-gériatres français (Yves Gineste et Rosette Marescotti), l’humanitude est un principe de soins, basé sur le respect et la dignité des personnes, et l'harmonie dans la relation entre les soignants et les patients. Ce concept s’appuie sur 4 piliers fondamentaux : le regard, la parole, le toucher, et la verticalité.  

Le métier de Socio-esthéticienne:

Le métier:

Etre Psycho-socio-esthéticienne est en effet bien différent qu’être d’esthéticienne en institut.

C’est un métier avant tout humain car en tant que telle, elle se doit de prendre en compte la personne dans sa totalité. Le bénéficiaire de ses soins est bien une personne avec des expériences, une éducation, une culture, des croyances, des émotions, des envies, des sensations, des peurs et des souffrances (physiques ou psychologiques).

Et c’est donc en tenant compte de tous ces facteurs, médicaux, sociaux, culturels…etc, qu’en tant que psycho-socio-esthéticienne, je dois adapter mes propositions, mes techniques de soin et mes installations. Cela passe par le regard, une écoute active non médicalisée, un toucher relationnel, et requiert un certain nombre de qualités telles que l’empathie, la patience, la disponibilité, et la douceur entre autres.

Impartialité et neutralité obligent, je ne porte aucun jugement, tout en veillant à protéger ma propre sphère privée et ne pas donner de conseils hors de mon champ de compétences, car bien qu’entrant dans un support de soin, je ne suis ni médecin, ni aide soignante. Je dois donc être vigilante quant aux glissements de compétences qui pourraient s’avérer dangereux pour le bénéficiaire et être source de problèmes judiciaires pour moi-même.

Ma tenue doit être adaptée à l’exercice de mon  travail pour une question de confort et de sécurité ; c’est un critère d’hygiène primordial. Gage de qualité, la tenue contribue à l’image professionnelle de la psycho-socio-esthéticienne : elle doit être esthétique et propre.

C’est à travers des techniques de bien-être et de confort, que je vais pouvoir répondre à mes objectifs, à savoir :

  • Apporter des instants de détente via les soins esthétiques comme les modelages, le maquillage, les soins des mains et des pieds, par exemple ;
  • Permettre l’utilisation de produits cosmétiques adaptés ;
  • Inciter les personnes à prendre soin d’elles-mêmes ;
  • Apporter des notions fondamentales de base d’hygiène ;
  • Permettre à la personne de se réapproprier son corps, accepter son image, renforcer l’estime de soi, la confiance en soi ;
  • Ainsi que mieux supporter leur situation délicate, temporaire ou définitive (diminuer l’anxiété, apaiser la douleur) ;
  • Et réintégrer le monde « extérieur », réinsertion professionnelle (confiance en soi) ;
  • Ou encore recréer du lien social (atelier = moment convivial) ;
  • Appliquer le concept d’humanitude ;
  • Pratiquer la communication verbale ou non verbale ;
  • Restaurer l’identité de la personne (maquillage, vêtements).

Si je devais qualifier en une simple expression le métier de Psycho-socio-esthéticienne, je résumerais ainsi : « c’est le plus beau métier du monde !». Mais s’en tenir là ne suffit pas. La psycho-socio-esthétique a cette particularité et cette capacité de procurer du bien-être physique comme mental, et amène ainsi à l’harmonie du corps et de l’esprit. Détendre une personne à travers une écoute, un regard, un échange, un toucher relationnel, parfois même juste une présence. Le savoir-faire est sans nul doute nécessaire, mais nulle ne peut prétendre au titre de Psycho-socio-esthéticienne sans cet essentiel savoir-être. Car c’est de cette attitude appropriée/ adaptée que naîtra un climat de confiance, nécessaire au lâcher prise, et à l’aboutissement des bénéfices des soins.

On sème d’abord la graine de la confiance, et on l’arrose régulièrement. Une jeune pousse de lâcher-prise pointe alors le bout de son nez pour laisser grandir la tige de la réconciliation avec son corps. Les feuilles du bien-être physique se développent et l’apaisement bourgeonne, sous la douce chaleur de l’humanitude. Le temps faisant, l’estime de soi  restaurée laisse éclore la confiance en soi, épanouissement suprême qui permet la réintégration aux merveilles du monde extérieur.

De la confiance que la psycho-socio-esthéticienne va donner au départ à la personne va donc naître la confiance que la personne se porte à elle-même et aboutir à la confiance en soi. C’est un cercle vertueux qui contribue pleinement à un plus grand épanouissement psychologique d’une personne en souffrance, voire même un pas vers sa guérison. Quel métier plus merveilleux que de permettre aux personnes fragilisées de leur redonner la force nécessaire pour s’en sortir et goûter à nouveau aux plaisirs de la vie ? Cette seconde chance, cette renaissance que leur offre ce métier ne serait néanmoins possible sans la collaboration d’autres professionnels. C’est en effet un travail long et laborieux mais avant tout un travail en équipe puisqu’en tant que Socio-esthéticienne, je fais partie intégrante d’une équipe pluridisciplinaire. Je travaille main dans la main avec des professionnels de secteurs complémentaires (sanitaire, social, médico-social, humanitaire…) dans un but commun : s’occuper au mieux de la personne dans son intégralité, et travailler ensemble sur les meilleures stratégies d’accompagnement.

Les différents secteurs d’activité:

Secteurs d’activité:

La Socio-esthéticienne  travaille dans le cadre d’équipes pluridisciplinaires :

Ma profession m’engage à travailler dans le cadre d’équipes pluridisciplinaires :


► en milieu médical (hôpitaux, maisons de retraite/ EHPAD par exemple) ;

►  en milieu associatif (association humanitaire, lutte contre le cancer…etc.) ;

► en milieu médico-social ou social (foyers de vie, maisons d’arrêt par exemple) ;

►  à domicile : Le niveau d’autonomie et la nature des responsabilités des Socio-esthéticien(ne)s leur permettent d’exercer généralement dans plusieurs établissements, sous différents statuts (salariées et/ou libéral).

Citation

La Socio-esthétique est une symphonie sensorielle et émotionnelle qui se partage.

Sandrine Guerrier